by Alexandre Faure
Confidences d'un cobaye de la Silver Economie : journal intime d'un quinqua qui se regarde vieillir avec curiosité. <br/><br/><a href="https://www.longevite.xyz?utm_medium=podcast">www.longevite.xyz</a>
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November 3, 2024
<p>Bienvenue dans Longévité, où j'analyse les dernières tendances de la Silver économie. Dans cette édition, je plonge au cœur d'une institution méconnue mais essentielle : le Conseil départemental de la citoyenneté et de l'autonomie (CDCA).</p><p>J'analyse les rouages de cette démocratie participative locale, je décortique ses forces et ses faiblesses à travers le témoignage de ses acteurs, et j'essaie de répondre à LA grande question : Comment transformer une instance consultative en véritable force de proposition sans perdre l'expertise d'usage qui fait sa singularité ?</p><p><p>Depuis ma dernière édition il y a une semaine, nous avons accueilli 13 nouveaux abonnés dans notre communauté. Abonnez-vous pour ne pas manquer les prochaines éditions. Plus de 2780 professionnels avertis l'ont déjà fait. Ne loupez pas cette opportunité !</p></p><p>Le paradoxe français : une instance puissante que personne ne connaît</p><p>"On a le CDCA qu'on mérite", me glissait récemment un observateur avisé du secteur. Cette petite phrase, apparemment anodine, révèle pourtant un monde de paradoxes et d'opportunités manquées.</p><p>Le CDCA, c'est le Conseil départemental de la citoyenneté et de l'autonomie. Une instance créée par la loi ASV de 2015 pour représenter les personnes âgées et handicapées. Sur le papier, c'est l'arme fatale de la démocratie participative locale. Dans la réalité ? C'est plus compliqué.</p><p>"Nous sommes 15 millions de retraités. Mais qui nous représente ? Honnêtement, je n'en ai aucune idée. Enfin, si, je le sais, ce sont les départements", lance Olivier Calon, président de la CORERPA Île-de-France et membre des CDCA 92 et 78. Une façon cash de pointer du doigt l'étrange paradoxe français : nous avons créé une instance de représentation... que personne ne connaît.</p><p>Et pourtant, les enjeux sont colossaux. Imaginez : vous siégez dans un comité d'arbitrage pour un appel à projet de 30 millions d'euros. Autour de la table, des décideurs politiques. Vous êtes bénévole, fraîchement entré au CDCA. Comment porter la voix des usagers sans formation solide ? Comment peser dans les décisions sans légitimité reconnue ?</p><p>C'est toute l'histoire que je vous propose d'explorer aujourd'hui. Une histoire de pouvoir, de démocratie et de transformation silencieuse. Une histoire qui prend un relief particulier alors que la CNSA s'apprête à dresser le bilan 2020-2024 des CDCA et que le déploiement des SPDA dans toute la France se profile pour 2025. L'heure de vérité approche pour ces instances citoyennes : sauront-elles enfin prendre la place qui leur revient dans le paysage institutionnel français ?</p><p>Attachez vos ceintures, on plonge dans les coulisses d'une institution méconnue qui pourrait bien devenir l'un des acteurs clés de la Silver économie de demain.</p><p>Le paradoxe français : une instance puissante que personne ne connaît</p><p>Le CDCA, c'est un creuset. - Olivier Calon.</p><p>Voilà une formule qui résume bien la singularité de cette instance où se côtoient bénévoles engagés et professionnels du secteur. Mais un creuset qui peine parfois à faire entendre sa voix.</p><p>Sur le papier, le dispositif est séduisant : 96 personnes réunies en formation plénière, représentant à la fois les usagers, les institutions et les professionnels. Mais c'est le premier collège, celui des bénévoles, qui tient les rênes. Une dizaine de membres, issus de ce collège, animent le bureau et font vivre le CDCA au quotidien. Les autres ne se réunissent qu'une à deux fois par an.</p><p>Un fonctionnement atypique dans le paysage institutionnel français, où les "sachants" ont généralement la main. Ici, ce sont les usagers qui pilotent. Enfin, quand on les laisse faire...</p><p>"Certains départements jouent le jeu, d'autres ne le font pas du tout", observe Olivier Calon. Les chiffres de la CNSA lui donnent raison : 66% des CDCA réclament une meilleure reconnaissance de leur instance par les partenaires. 43% souhaitent une fluidification des échanges. En clair : ils veulent être pris au sérieux.</p><p>"C'est indécent, inutile et inefficace de développer des entités qui concurrencent les CDCA", s'agace le président de la CORERPA Île-de-France. "Nous disposons d'une instance publique qui regroupe à la fois les personnes handicapées et les personnes âgées. Cette force représentative doit être écoutée à tout prix."</p><p>Le paradoxe est là : alors que la France cherche à renforcer sa démocratie participative et que le vieillissement de la population devient un enjeu majeur, l'instance censée porter la voix des premiers concernés reste dans l'ombre. Un comble quand on sait que les CDCA sont consultés sur des dossiers cruciaux : schémas départementaux, rapports d'activité des MDPH, financements de la prévention...</p><p>"Imaginez devoir participer au comité d'arbitrage d'un appel à projet de 30 millions d'euros", poursuit Olivier Calon. "Autour de la table se trouvent des décideurs politiques. Vous venez tout juste d'entrer dans le CDCA et vous ne voulez pas dire de bêtises. Difficile, n'est-ce pas ?"</p><p>La formation des bénévoles devient alors un enjeu crucial. Car la légitimité ne se décrète pas, elle se construit. "Une fois formés, nous pouvons prendre la parole. Nous sommes en confiance sur les sujets techniques abordés en séance plénière. Nous osons nous exprimer, notre parole est respectée et réellement prise en compte."</p><p>Les rouages</p><p>"La loi donne le cadre et confie aux instances l'organisation de leurs travaux. Elles peuvent même aller au-delà des missions légales", explique un expert du secteur. Résultat ? Il n'existe pas un CDCA type dupliqué dans chaque département français, mais 100 CDCA construits localement selon les enjeux, les perspectives et la vision de leurs membres.</p><p>Cette liberté pourrait être une force. Elle devient souvent une faiblesse. Tout dépend du bon vouloir des interlocuteurs au Conseil départemental. Certains appliquent la loi a minima, d'autres voient plus loin.</p><p>La loi ASV définit pourtant un socle solide : avis consultatifs sur les schémas départementaux, contrôle des rapports d'activité de la MDPH, de la conférence des financeurs... Les CDCA peuvent même formuler des recommandations sur le respect des droits et la bientraitance des personnes âgées ou handicapées.</p><p>"Regardez ce qui a été réalisé ces dernières années sur la question des aidants", souligne Olivier Calon. "Le relayage, la VAE, le congé proche-aidant, les dons de RTT, l'aménagement de la durée de cotisation à la retraite, la déconjugalisation... Cela montre qu'il est possible de faire bouger les lignes."</p><p>Mais ce succès soulève une question : pourquoi deux poids, deux mesures ? Pourquoi ce qui fonctionne pour les aidants ne pourrait pas fonctionner pour l'ensemble des questions liées à l'autonomie ?</p><p>"À l'heure actuelle, les acteurs qui s'expriment sur le sujet sont très dispersés", analyse notre expert. "Il n'existe pas de lobby des retraités comme l'AARP aux États-Unis. Pourtant, c'est au niveau national que cette représentation aurait le plus d'impact."</p><p>C'est là qu'intervient la CORERPA Île-de-France, qui coordonne l'action des CDCA depuis 2008. "Nous voulons soutenir les CDCA et améliorer leur visibilité", explique son président. "La CORERPA souhaite jouer un rôle de liaison entre le terrain, le législatif et l'exécutif."</p><p>Une ambition qui prend tout son sens à l'aube d'une année 2025 qui s'annonce décisive : entre le bilan d'activité orchestré par la CNSA et le déploiement national des SPDA, les CDCA vont devoir montrer qu'ils sont à la hauteur des enjeux.</p><p>De l'influence à l'action : le temps de la maturité</p><p>"Il y a un enjeu de rassemblement des voix", martèle Olivier Calon. Une conviction qui résonne différemment alors que les SPDA (Services Publics Départementaux de l'Autonomie) s'apprêtent à bouleverser le paysage de l'autonomie en France.</p><p>Ces guichets uniques, imaginés par Dominique Libault, visent à simplifier l'accès aux droits et à l'information. Une belle ambition.</p><p>Mais qui pose question : quelle place pour les CDCA dans ce nouveau dispositif ? "Nous avons participé à la création de l'Agence Autonomie. Les deux CDCA se sont impliqués dans l'élaboration du cahier des charges", rappelle Olivier Calon, évoquant l'expérience des Yvelines et des Hauts-de-Seine.</p><p>Pour lui, la réponse est claire : les CDCA doivent devenir des partenaires privilégiés de l'action locale en faveur des publics âgés et handicapés. "Nous pouvons apporter notre connaissance locale fine. Beaucoup de dispositifs ne sont connus que par l'association ou l'institution porteuse. Apporter cette information à la collectivité facilitera l'accès aux aides."</p><p>Mais cette montée en puissance nécessite des moyens. "J'aimerais voir se créer une association publique intitulée 'France Autonomie' qui fédère, accompagne et anime les CDCA", propose le président de la CORERPA. Une structure qui disposerait d'un budget pour former tous les représentants et "revaloriser le bénévolat".</p><p>Car c'est bien là que se joue l'avenir des CDCA. "Quelle reconnaissance pour leur contribution ?", s'interroge un observateur. "Des réponses à ces questions dépendront la qualité des futurs membres de l'instance et de la contribution du CDCA à la démocratie locale."</p><p>2025, l’heure de vérité</p><p>Le bilan 2020-2024 sera décisif. Il dira si les CDCA ont su s'imposer comme des acteurs incontournables de la démocratie participative locale. Si ce n'est pas le cas, le risque est grand de les voir dilués dans le grand chambardement des SPDA.</p><p>"On a le CDCA qu'on mérite", écris-je en introduction. La formule prend ici tout son sens. À l'heure où la France repense son modèle d'accompagnement de l'autonomie, la voix des premiers concernés n'a jamais été aussi précieuse. Reste à savoir si nous saurons l'entendre.</p><p>Approfondissements</p><p>Pour aller plus loin, je vous recommande deux publications connexes.</p><p>Le dossier consacré aux SPDA publié dans <a target="_blank" href="https://open.substack.com/pub/cahiersilvereconomie">Les cahiers de la Silver Economie</a> en juin 2024 avec la participation de Stéphane Corbin, Dominique Libault et Olivier Richefou </p><p>Mon analyse de la feuille de route 2024 de la CNSA avec - entre autres - un focus sur le programme de préfiguration des SPDA. </p> <br/><br/>This is a public episode. 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February 25, 2024
<p>J’ai échangé pendant plus d’une heure avec Aline Victor à propos de prévention du mauvais vieillissement. </p><p>Qui est Aline Victor ? </p><p><a target="_blank" href="https://www.linkedin.com/in/aline-victor-24a696110/">Aline Victor</a> est diététicienne. Elle a une énorme expérience de la restauration collective de santé, ayant notamment travaillé chez Restalliance et Nutrisens. Elle finit en ce moment une mission au Gérontopôle AURA et va bientôt lancer une activité de consultant pour les établissements de santé, les EMS et les entreprises qui souhaitent développer une activité utile et rentable sur ce marché.</p><p>Pourquoi ce podcast</p><p>Il y a quelques mois, j’ai proposé à Aline de participer à un podcast collectif où je voulais réunir plusieurs experts de la longévité / Silver économie afin de débattre sur les sujets, les enjeux et les perspectives de ce marché. </p><p>La fine équipe est constituée (Titouan Levard de Silver Valley, Frank Nataf de la Fedesap, Jean-Christophe Briant de JCB Strat, Aline et moi), mais nous avons du mal à trouver un créneau commun dans nos agendas pour enregistrer le premier épisode. </p><p>J’ai donc décidé de lancer le projet à deux, histoire de tester le format et d’enclencher la machine. </p><p>Lisez mon contenu premium en passant à <a target="_blank" href="https://www.longevite.xyz/subscribe?coupon=a9372334">un abonnement payant</a>.</p><p>De quoi avons-nous parlé</p><p>Mercredi dernier, j’ai publié une newsletter consacrée à la prévention du “mauvais vieillissement”, ou vieillissement pathologique. </p><p>Pour le lire, c’est ici : </p><p>Dans ce dossier, je présente les enjeux du sujet et je partage un article publié dans la presse chinoise à propos de la façon dont certains riches chinois, obsédés par leur longévité, utilisent une molécule, le GLP-1 dans leur quête de jeunesse éternelle. </p><p>Cette attitude questionne : </p><p>* Est-ce de la prévention, puisque ces chinois se battent contre le mauvais vieillissement en agissant en amont ? </p><p>* Ou bien n’en est-ce pas, puisqu’ils le font en se gavant de médocs pour y parvenir ? </p><p>C’est ce que nous avons voulu savoir Aline et moi, en confrontant nos visions du sujet.</p><p>Déroulement et digressions</p><p>Nous avons cherché à comprendre ce que prévention veut dire, comment adopter une démarche préventive individuellement et comment accompagner les gens qui veulent faire de la prévention sans leur faire la morale, les dégoûter ou les dissuader. </p><p>Nous nous sommes aussi demandé quel rôle les pouvoirs publics doivent jouer, quel est l’impact de leur implication et si l’on doit s’intéresser en priorité aux citoyens qui font déjà de la prévention ou à ceux qui n’en font pas.</p><p>Cet épisode suit le fil de notre discussion. Il vous donne une foule d’idées, de pistes et d’exemples, mais nous avons fait un pari sur le format.</p><p>Nous partons d’une idée, nous en discutons jusqu’à arriver à une conclusion. Cette fois-ci, nous avons mené cet échange à deux, mais mon ambition avec ces podcasts, c’est de recevoir plusieurs invités autour de la table. </p><p>Je suis donc très curieux d’avoir votre avis sur le concept, raison pour laquelle je vous pose une petite question.</p><p>Arrivederci 👋🏼</p><p>Et c’est fini, les amis de Longévité !</p><p>Merci d'avoir écouté ce podcast !</p><p>Si vous avez appris quelque chose de nouveau aujourd'hui, vous pouvez vous inscrire <a target="_blank" href="https://www.longevite.xyz/a9372334">ici</a> pour plus de numéros. Pensez également à <a target="_blank" href="https://www.longevite.xyz/publish/post/https://www.longevite.xyz/p/le-rapport-fougeres-est-dans-les?utm_source=substack&utm_medium=email&utm_content=share&action=share&token=eyJ1c2VyX2lkIjoxMDYxMjQwNiwicG9zdF9pZCI6MTQxNzUxOTEzLCJpYXQiOjE3MDg2MjIyNTgsImV4cCI6MTcxMTIxNDI1OCwiaXNzIjoicHViLTIzNzA2MSIsInN1YiI6InBvc3QtcmVhY3Rpb24ifQ.RMKPeZC53Cq4Bca_smONp3vTqRsPQAvF94T7P_wiYIw">partager cette publication</a>, <a target="_blank" href="https://www.longevite.xyz/a9372334">devenir un abonné payant</a> pour soutenir mon travail, ou si vous êtes déjà un abonné payant, <a target="_blank" href="https://www.longevite.xyz/subscribe?coupon=a9372334&gift=true">offrir un abonnement cadeau</a> à un ami, un collègue ou un membre de votre famille.</p><p>Je pense bien à vous jusqu’à notre prochain rendez-vous.</p><p>- Alexandre 🤘🏼</p><p>Vous souhaitez toucher mon public ?</p><p>Développez la notoriété de votre marque, acquérez de nouveaux clients et générez des revenus en vous associant à moi pour un parrainage.</p><p>Contactez-moi !</p> <br/><br/>This is a public episode. If you’d like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit <a href="https://www.longevite.xyz/subscribe?utm_medium=podcast&utm_campaign=CTA_2">www.longevite.xyz/subscribe</a>
January 10, 2024
<p>Créateurs d’habitats inclusifs, ce podcast est fait pour vous. Mon invité, Oscar Lustin a co-fondé Domani, une structure de l’ESS qui créé, anime et exploite un réseau d’habitats inclusifs pour personnes âgées. Pendant l’heure qu’il m’a consacrée, Oscar livre des informations précieuses et inédites sur toutes les étapes de création de ses projets, leur animation et leur implantation dans les territoires. En un mot comme en 100, si le sujet vous intéresse, écoutez ce podcast, vous en sortirez plus intelligent.e ! </p><p>Crédit photo illustration : Habitants Domani Mimizan.</p> <br/><br/>This is a public episode. If you’d like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit <a href="https://www.longevite.xyz/subscribe?utm_medium=podcast&utm_campaign=CTA_2">www.longevite.xyz/subscribe</a>
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