by Choses à Savoir
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April 21, 2025
<p>Entre 1914 et 1918, des millions de soldats se sont retrouvés plongés dans l’enfer des tranchées, où la boue, le froid, les bombardements et la faim faisaient partie du quotidien. Si l’on pense souvent aux combats, on oublie que l’un des défis majeurs de la guerre fut logistique : comment nourrir quotidiennement des armées entières, réparties sur des centaines de kilomètres de front ? La réponse n’est pas simple… car les repas des poilus étaient souvent irréguliers, monotones, voire misérables.</p><br><p>Des repas très variables selon les circonstances</p><p>Le ravitaillement dépendait largement de la situation tactique. En première ligne, sous le feu ennemi, les soldats avaient souvent peu à manger. Les rations devaient être transportées à pied ou en charrette, parfois en pleine nuit, sur des chemins boueux ou détruits. Il arrivait donc que les poilus ne reçoivent rien pendant plusieurs jours, ou seulement des denrées froides et peu appétissantes.</p><br><p>À l’arrière ou dans les cantonnements plus sûrs, la situation s’améliorait un peu. Les soldats pouvaient bénéficier de repas chauds préparés par la “popote”, la cuisine roulante de l’armée.</p><br><p>Un menu répétitif et peu équilibré</p><p>L’alimentation se composait essentiellement de pain, de légumes secs (lentilles, pois cassés), de riz, de pommes de terre et de viande en conserve, souvent du “singe”, surnom donné au bœuf en boîte, souvent dur et peu savoureux.</p><br><p>La ration quotidienne réglementaire pouvait comprendre::</p><p>750 grammes de pain ou de biscuit de guerre (dur et sec)</p><p>100 grammes de viande (souvent en conserve)</p><p>Un peu de vin ou d’eau-de-vie</p><p>Du café ou de la chicorée</p><p>Du sucre et parfois un peu de confiture ou de chocolat</p><p>Les fruits et les légumes frais étaient quasiment absents, ce qui favorisait des carences (notamment en vitamine C) et des maladies comme le scorbut, bien que rares.</p><br><p>Le troc, la débrouille… et les colis</p><p>Les soldats compensaient souvent la pauvreté de leurs repas par le système D. Ils troquaient entre eux, récupéraient des aliments chez les civils ou comptaient sur les colis envoyés par les familles : saucisson, fromage, confiture, tabac ou alcool, autant de trésors venus du pays.</p><br><p>Ces colis avaient aussi une forte valeur morale, rappelant au soldat qu’il n’était pas seul dans sa tranchée. Manger devenait alors un moment de réconfort, de partage, parfois le seul plaisir au cœur de l’horreur.</p><br><p>Conclusion</p><p>L’alimentation dans les tranchées, souvent pénible et insuffisante, était un combat quotidien. Entre ration militaire, débrouille et colis familiaux, les poilus survivaient avec ce qu’ils avaient, entre camaraderie, privation et espoir de lendemains meilleurs.</p><hr><p style='color:grey; font-size:0.75em;'> Hébergé par Acast. Visitez <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> pour plus d'informations.</p>
April 20, 2025
<p>Dans l’imaginaire contemporain, les statues de l’Antiquité sont souvent perçues comme de froids blocs de marbre immaculé, exposés dans des musées silencieux. Mais la recherche pionnière de l’archéologue danoise Cecilie Brøns révèle une réalité bien différente : dans l’Antiquité, les statues étaient colorées, habillées, ornées de bijoux… et parfumées. Cette découverte, publiée en 2025, réinscrit l’art antique dans une expérience sensorielle globale, où l’odorat tenait un rôle central.</p><br><p>Le parfum comme offrande divine</p><p>L’usage du parfum dans l’Antiquité ne se limitait pas à la toilette personnelle ou à la séduction. Il s’agissait aussi d’un acte religieux, un moyen de rendre hommage aux dieux. Dans les sanctuaires, les prêtres et prêtresses oignaient les statues sacrées avec des huiles aromatiques coûteuses : essence de rose, de myrrhe, de nard ou de cannelle, souvent mélangées à de l’huile d’olive ou à de la cire d’abeille. À Délos, des documents comptables mentionnent les sommes importantes dépensées pour parfumer les effigies d’Artémis ou d’Apollon, preuve de l’importance de cette pratique.</p><br><p>Ces rituels n’étaient pas uniquement symboliques. Dans les croyances antiques, les dieux vivaient dans leurs statues. Les soigner, les habiller, les parfumer revenait donc à honorer leur présence réelle. Le parfum, volatil et invisible, servait de pont entre le monde humain et le monde divin.</p><br><p>Une esthétique du vivant</p><p>Au-delà du rituel, parfumer les statues contribuait à leur donner une présence vivante. Comme le rappelle Cecilie Brøns, ces effigies n’étaient pas conçues pour être contemplées dans un silence muséal : elles étaient exposées dans des temples animés, au milieu des chants, des prières, des fumées d’encens et… des odeurs.</p><p>Certaines statues étaient même mobiles : montées sur des chars ou portées en procession, elles étaient lavées, habillées, décorées de guirlandes florales et abondamment parfumées lors des grandes fêtes religieuses. On retrouve cette pratique lors des Floralia romaines ou des Panathénées à Athènes, où les effigies de divinités participaient activement à la vie collective.</p><br><p>Un art multisensoriel à redécouvrir</p><p>En restituant l’usage des parfums, la recherche de Cecilie Brøns invite à repenser radicalement notre rapport à l’art antique. Ces œuvres n’étaient pas seulement visuelles : elles engageaient tous les sens, dans une esthétique du sacré incarné. Le marbre n’était pas froid, il était chaud de vie. Et le dieu, loin d’être figé, respirait à travers l’odeur de ses offrandes.</p><hr><p style='color:grey; font-size:0.75em;'> Hébergé par Acast. Visitez <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> pour plus d'informations.</p>
April 17, 2025
<p>Pendant des siècles, l’image que l’on s’est faite du copiste médiéval est celle d’un moine penché sur son pupitre, dans la pénombre d’un scriptorium monastique. Mais cette vision masculine et cloîtrée est aujourd’hui sérieusement remise en question par des chercheurs norvégiens. Grâce à une analyse minutieuse de près de 24 000 colophons, ces notes personnelles glissées à la fin des manuscrits, des chercheurs norvégiens révèlent une vérité restée dans l’ombre : les femmes ont joué un rôle bien plus important dans la production de manuscrits médiévaux qu’on ne le pensait.</p><br><p>Les colophons, archives intimes des copistes</p><p>Le colophon, souvent relégué à la dernière page d’un manuscrit, est bien plus qu’une simple formule de clôture. Il s’agit parfois d’un véritable instantané de vie, où le copiste note la date de fin de copie, ses conditions de travail, ses sentiments… et parfois, son nom. C’est en épluchant ces milliers de colophons, issus de manuscrits dispersés dans les bibliothèques européennes, que les chercheurs ont commencé à identifier des signatures féminines, souvent discrètes mais indéniables.</p><p>Parmi elles, des nonnes copistes, travaillant dans des couvents où la culture du livre tenait une place centrale, mais aussi des femmes laïques, parfois membres de confréries lettrées ou même artisanes indépendantes. Leurs œuvres couvrent une grande variété de textes : traités religieux, livres de prières, romans, ouvrages scientifiques, manuels médicaux…</p><br><p>Une production massive et longtemps ignorée</p><p>Selon l’estimation des chercheurs, plus de 110 000 manuscrits du Moyen Âge pourraient avoir été copiés par des femmes, un chiffre impressionnant qui vient ébranler l’idée d’un monopole masculin sur le savoir médiéval.</p><br><p>Comment expliquer alors ce long silence autour de ces scribes ? D’abord, beaucoup de femmes signaient peu ou pas leurs travaux, par humilité religieuse ou parce que leur signature n’était pas jugée digne d’intérêt. Ensuite, les historiens eux-mêmes ont longtemps négligé les sources qui permettaient d’identifier ces actrices de l’ombre.</p><p>Enfin, les colophons féminins, quand ils existent, sont parfois cryptiques : prénoms tronqués, formulations effacées, ou usages de noms religieux flous. Il faut donc une enquête philologique et historique minutieuse pour leur redonner une voix.</p><br><p>Un nouvel éclairage sur le Moyen Âge</p><p>Ces découvertes obligent à repenser le rôle des femmes dans la transmission du savoir et la culture de l’écrit. Elles montrent que, loin d’être passives, de nombreuses femmes ont été des actrices discrètes mais fondamentales de la vie intellectuelle médiévale.</p><p>Grâce aux colophons, ces "mains silencieuses" reprennent enfin la parole.</p><hr><p style='color:grey; font-size:0.75em;'> Hébergé par Acast. Visitez <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> pour plus d'informations.</p>
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