by Choses à Savoir
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April 21, 2025
<p>Imaginez entendre quelqu’un parler… et voir, en même temps, les mots s’écrire devant vos yeux, comme si le monde réel était un film étranger automatiquement sous-titré. Non, ce n’est pas de la science-fiction ni une technologie futuriste, mais une réalité neurologique vécue par certaines personnes atteintes d’un phénomène rare : la synesthésie lexicale visuelle, un type particulier de synesthésie.</p><br><p>La synesthésie est un trouble neurologique fascinant, où les sens sont « câblés » de façon inhabituelle. En d'autres termes, la stimulation d’un sens entraîne involontairement une réponse dans un autre. Par exemple, certaines personnes peuvent voir des couleurs en entendant de la musique, ou associer des chiffres à des personnalités ou à des textures. Dans le cas qui nous intéresse, le lien se fait entre le son (particulièrement le langage parlé) et la vision de mots écrits.</p><br><p>Les personnes atteintes de cette forme de synesthésie « entendent » les mots comme tout le monde, mais leur cerveau génère automatiquement une image mentale des mots entendus, comme s’ils étaient écrits quelque part dans leur champ de vision — parfois sur des surfaces imaginaires, parfois flottant dans l’espace, ou projetés sur une ligne fictive à hauteur des yeux. Pour elles, cette expérience est naturelle. Elles n'ont pas l'impression d'imaginer les mots : elles les voient, réellement, dans leur esprit, comme une projection superposée au monde réel.</p><br><p>Ce phénomène reste extrêmement rare et peu documenté. Il n’existe que quelques cas recensés dans la littérature neurologique. Mais il nous éclaire sur le fonctionnement mystérieux du cerveau. La synesthésie serait liée à une hyperconnectivité entre différentes zones cérébrales, notamment entre les aires auditives (qui traitent les sons) et les aires visuelles (chargées de l’interprétation des formes, dont les lettres). Ces connexions inhabituelles provoquent des associations automatiques et involontaires.</p><br><p>Les scientifiques s’interrogent encore : s'agit-il d'une anomalie, ou simplement d'une autre façon d’expérimenter le monde ? Pour les personnes concernées, cela peut même s’avérer utile. Certaines affirment mieux retenir les noms, les phrases ou les langues étrangères grâce à ces « sous-titres » mentaux.</p><p>Contrairement à un hallucination pathologique, cette synesthésie n’est ni dangereuse ni liée à un trouble psychiatrique. C’est une variante de la perception, une fenêtre différente sur le réel.</p><br><p>Voir le monde avec des sous-titres, c’est donc un petit miracle neurologique, à la frontière du langage, de la vue et de l’imaginaire.</p><hr><p style='color:grey; font-size:0.75em;'> Hébergé par Acast. Visitez <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> pour plus d'informations.</p>
April 20, 2025
<p>Cela ressemble à une blague cruelle. Pourtant, c’est une histoire vraie, bien que surprenante. En Angleterre, certains patients souffrant d’obésité extrême ont été pris en charge… dans des établissements zoologiques. Pas pour être exposés comme des curiosités, bien sûr, mais pour une raison bien plus technique : l’incapacité du système de santé traditionnel à gérer des corps hors norme.</p><br><p>L’histoire remonte à plusieurs années, mais elle continue de faire parler. Dans certains cas extrêmes, le National Health Service (NHS), le système de santé public britannique, a dû solliciter l’aide de zoos ou de cliniques vétérinaires spécialisées pour réaliser des examens médicaux sur des personnes en situation d’obésité morbide. Pourquoi ? Tout simplement parce que les équipements classiques — scanners, tables d’opération, brancards — ne supportaient pas leur poids ou leur taille.</p><br><p>Dans un rapport rendu public par les autorités sanitaires britanniques, on apprend que des scanners vétérinaires conçus pour des animaux de plusieurs centaines de kilos ont été utilisés pour permettre des examens chez certains patients obèses. Dans un zoo du sud de l’Angleterre, un scanner normalement réservé aux rhinocéros et aux ours a ainsi servi à imager le corps d’un patient humain, pour la bonne et simple raison que l’appareil était le seul à pouvoir accueillir sa corpulence.</p><br><p>Ce recours aux zoos n’est évidemment pas une solution banale ni souhaitée. Il met en lumière un malaise plus profond : celui d’un système de santé dépassé par l’évolution rapide des besoins liés à l’obésité. Aujourd’hui, au Royaume-Uni, près d’un adulte sur trois est obèse. Pour les cas les plus sévères, les conséquences médicales sont multiples : hypertension, diabète, apnée du sommeil, maladies cardiovasculaires… Et pourtant, ces patients sont parfois littéralement hors des normes prévues par les hôpitaux.</p><br><p>Dans certains hôpitaux anglais, le personnel a même dû faire appel à des équipes de secours spécialisées pour déplacer des patients très obèses, avec des engins utilisés d’ordinaire… pour déplacer des chevaux ou des vaches.</p><br><p>Face à cette réalité, certains établissements hospitaliers britanniques ont commencé à s’adapter. On voit apparaître des unités "bariatriques" équipées de lits renforcés, de fauteuils XXL, de toilettes adaptées, et surtout, de machines capables d’accueillir des patients pesant jusqu’à 350 kilos. Mais cela reste coûteux, lent à se généraliser… et encore trop rare.</p><br><p>L’image du patient humain transporté dans un zoo pour passer un scanner reste marquante. Elle choque, elle amuse parfois, mais elle révèle surtout un déséquilibre : notre système de santé est encore trop souvent conçu pour des corps "moyens", alors que la réalité démographique évolue rapidement.</p><br><p>Alors, oui, certains patients britanniques ont été soignés au zoo. Pas par mépris, ni par manque d'humanité, mais parce que la médecine moderne a parfois besoin… de s’agrandir un peu.</p><hr><p style='color:grey; font-size:0.75em;'> Hébergé par Acast. Visitez <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> pour plus d'informations.</p>
April 18, 2025
<p>Aujourd’hui, je vous emmène dans un voyage fascinant à l’intérieur du cerveau...</p><p>Un moment mystérieux que beaucoup ont vécu, mais que peu comprennent vraiment : l’anesthésie générale.</p><br><p>Remontons un instant dans le passé.</p><p>Le 16 octobre 1846, à Boston, au Massachusetts General Hospital, un dentiste du nom de William Morton réalise la première démonstration publique réussie d’une anesthésie générale à l’éther.</p><p>Ce jour-là, un patient subit l’ablation d’une tumeur au cou... sans douleur, ni cri.</p><p>Une révolution est née.</p><p>Avant cela, la chirurgie relevait de l’épreuve de force : on opérait à vif, rapidement, et dans la souffrance.</p><p>Depuis cette date, l’anesthésie générale a sauvé des millions de vies en rendant possibles des interventions longues, complexes… et indolores.</p><br><p>Lorsque vous êtes allongé sur la table, une équipe vous entoure. Une seringue est connectée à votre bras, une substance s’écoule. Et, très vite... plus rien.</p><p>Pas de rêve, pas de sensation, pas de douleur. Comme si l’on avait appuyé sur un bouton "off".</p><br><p>Mais ce n’est pas un simple sommeil.</p><br><p>Des études en imagerie cérébrale montrent que l’anesthésie ne mime pas le sommeil, mais provoque une déconnexion brutale entre les différentes zones du cerveau, notamment entre le thalamus – une sorte de centre de tri sensoriel – et le cortex, responsable de la conscience.</p><p>Les signaux sensoriels n’arrivent plus à destination. Résultat : le cerveau ne perçoit plus le monde extérieur.</p><br><p>Ce phénomène est orchestré par des molécules puissantes : propofol, kétamine, halogénés comme le sévoflurane… Ces agents anesthésiques modifient en profondeur la chimie cérébrale.</p><br><p>Leur cible principale ? Les neurotransmetteurs, ces messagers chimiques entre les neurones.</p><p>Parmi eux, le plus important ici s’appelle GABA, le grand régulateur de l’activité neuronale.</p><p>Les molécules anesthésiques agissent comme des "amplificateurs" de ce neurotransmetteur.</p><p>En se liant à ses récepteurs, elles renforcent son effet inhibiteur, ralentissant ou stoppant carrément la transmission des signaux nerveux.</p><br><p>Résultat ?</p><p>Le cerveau devient moins excitable, les réseaux de neurones cessent de communiquer efficacement entre eux, et l’activité cérébrale s’effondre progressivement, un peu comme si on plongeait un ordinateur en mode veille.</p><br><p>Mais ce n’est pas tout.</p><p>D’autres molécules anesthésiques comme la kétamine bloquent un autre récepteur fondamental : le NMDA, impliqué dans la transmission de la douleur et de la conscience.</p><p>D’autres encore agissent sur des canaux ioniques, modifiant la façon dont les neurones échangent les signaux électriques.</p><br><p>En clair : c’est tout un orchestre neurochimique qui est désorganisé volontairement, pour plonger le cerveau dans un état de silence contrôlé.</p><br><p>Et pourtant, le cerveau n’est pas mort. Il continue de réguler la respiration, le rythme cardiaque, la température... comme s’il restait en mode automatique.</p><br><p>Puis vient le réveil. Là encore, c’est mystérieux : certains patients mettent quelques secondes, d’autres plusieurs minutes.</p><p>Le cerveau se reconnecte progressivement. Il n’est pas rare de se sentir confus, désorienté, voire agité dans les premières minutes.</p><br><p>Et dans de très rares cas – un pour 15 000 environ – une conscience résiduelle peut persister pendant l’opération : on parle alors de conscience peropératoire.</p><p>Le patient est paralysé, incapable de parler, mais entend ou ressent partiellement. Cela reste rare, mais suffisamment sérieux pour que les anesthésistes utilisent aujourd’hui des moniteurs de profondeur d’anesthésie.</p><br><p><br></p><hr><p style='color:grey; font-size:0.75em;'> Hébergé par Acast. Visitez <a style='color:grey;' target='_blank' rel='noopener noreferrer' href='https://acast.com/privacy'>acast.com/privacy</a> pour plus d'informations.</p>
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